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“Quand les grandes écoles entreprennent” : Essec Ventures, l’entrepreneuriat en grande école

Essec Ventures, vous connaissez? Il s’agit du dispositif mis en place par l’Essec pour développer la fibre entrepreneuriale de ses étudiants. Formation initiale et continue, pépinière, incubateur, tout y est, jusqu’au fonds d’amorçage… Aujourd’hui, l’Essec travaille à renforcer son offre à destination des entrepreneurs extérieurs à l’institution…

Il faut bien l’avouer, les grandes écoles, pourtant très tournées vers la sphère professionnelle, préparent relativement peu leurs étudiants à créer leur entreprise. Sauf erreur, la dernière enquête de la Conférence des grandes écoles sur l’insertion professionnelle des jeunes diplômés n’évoque même pas le sujet! De fait, plus de 2/3 des ingénieurs et autres jeunes managers rejoignent, une fois le diplôme en poche, les ensembles de plus de 500 salariés. La création d’entreprise survenant le plus souvent au bout de quelques années.

C’est pour combler cette lacune que l’Essec –meilleure école entrepreneuriale – a lancé voici plus de 10 ans Essec Ventures. Selon Julien Morel, directeur exécutif de ce dispositif : « Il s’agit tout d’abord d’un certain nombre de cours délivrés aux étudiants de nos différents programmes. Mais l’entreprise s’apprend aussi par la pratique. D’où la présence au sein de l’institution d’un incubateur hébergeant aujourd’hui une douzaine d’initiatives. A chaque fois des projets viables pour une structure ouverte aux étudiants de la grande école mais aussi de l’executive MBA voire de nos mastères spécialisés. » plus de 100 projets ont ainsi été incubés entre 2000 et 2011 au sein de cette structure, pour plus de 70 créations effectives d’entreprises.

Essec Ventures I, un fonds d’amorçage en grande école

Deux initiatives ont par ailleurs complété ce dispositif… Premièrement la création d’une pépinière pour relayer l’action de l’incubateur. Deuxièmement le lancement en juin 2006 du fonds d’amorçage Essec Ventures I. « Le maillon faible du financement des start-up, c’est l’amorçage, rappelle Julien Morel. Nous avons donc décidé d’aider les meilleurs projets par un fonds de 500 000 euros qui interviendra dans le premier tour de table via des tickets de 50 à 100 000 euros. Nous sommes à ma connaissance la seule grande école à avoir monté ce genre de fonds sur les moyens propres de l’établissement. » Aujourd’hui, Essec Ventures I a ainsi aidé quatre entreprises : Connect’In, Synthesio, Inoveum et enfin Puerto Cacao… Série en cours.

Pour les non-Essec, de plus en plus de solutions…

Bien qu’intéressantes, ces structures demeurent réservées à l’« écosystème Essec ». Pour les entrepreneurs étrangers à cet univers, deux solutions : vider son Codevi et postuler à l’Executive MBA Essec-Mannheim. Un programme ambitieux et de grande qualité mais long, cher –plusieurs dizaines de milliers d’euros– et très sélectif… Deuxième solution, beaucoup plus accessible, intégrer l’Institut de la transmission  d’entreprise… « Un cursus court, souligne Julien Morel, 10 jours d’enseignement qu’une centaine de repreneurs potentiels ont suivis sur ces deux dernières années… » A 2000 euros les dix jours, l’initiative représente encore un investissement certain, mais elle est plus raisonnable, même si elle demeure réservée aux repreneurs avérés. Pourtant, que les autres ne se désespèrent pas. L’Essec compte en effet lancer d’ici peu un programme court très similaire à ce que propose l’Institut de la transmission d’entreprise mais à destination des purs entrepreneurs. La formation durera elle aussi une dizaine de jours, pour un coût analogue… Un cursus récurrent, à raison de trois à quatre sessions par an… « Nous devrions en dire un peu plus lors du prochain salon des entrepreneurs » conclut Julien Morel… Affaire à suivre donc…

Par Antoine Teillet (chroniqueur exclusif) - Journaliste spécialisé grandes écoles

 

 

 

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